Changement majeur dans ma vie : j’ai décidé de vendre ma voiture.
Ceux qui me connaissent savent à quel point je tiens à cette boîte de métal.
De tout temps, je me suis associée à mon véhicule.
Depuis que je suis en âge de me mouvoir, mon moyen de locomotion est un gage de bonheur.
De ma très efficace technique de marche à 4 pattes, où je gagnais des concours de vitesse, en passant par les vélos de mon adolescence, les chevaux bien sûr, puis ma 1re voiture (qui avait même un prénom, oui, oui), puis tous mes carrosses jusqu’à l’étape du lettrage, commencé il y a 5 ou 6 ans pour bien afficher mes couleurs en plus de promouvoir ma personne.
Et là, j’ai décidé de vendre mon char.
Point.
Pas de rachat.
Nope.
Le vide.
Juste à y penser, ça me crée un néant intérieur et une foule d’insécurités qui se pointent à ma porte, tel des vendeuses de calendriers pour le financement du nouveau théâtre du quartier, craintives de la réaction de la personne de l’autre côté de la porte, pas trop certaines du rôle qu’elles jouent dans la télésérie Julie 2023.
Seulement voilà, ce sont de vieilles croyances. Des convictions à la vie dure.
Mais aussi vieilles qu’elles, elles m’amènent vers le doute. Une partie de moi les croit encore vraies.
Je sais que ma décision est la bonne.
C’est vrai ! Il y a une foule de façons de se déplacer qui est à ma portée à Montréal. Vivre en ville change la donne. Communauto, Uber, transports en commun, vélo, mes pieds (j’ai laissé faire la marche à 4 pattes depuis un bout…), name it !
Sauf que… Laisser aller mon Hypno-mobile, c’est fermer la porte à bien des choses.
C’est aussi changer de mode de vie, de mode de ville.
Mais au-delà de l’enjeu mobile, il y a celui du changement, et de l’inconfort qui l’accompagne.
En fait, elle est là la vraie question, le véritable inconfort.
Le truc, c’est que je n’ai aucune idée, comment je vais vivre ce changement au quotidien.
Je sais que c’est la meilleure chose à faire, la plus logique, la plus écologique, la plus économique.
Ma tête sait, les émotions doutent.
Se focaliser sur le but de tout cela : utiliser ce dont j’ai besoin et me simplifier la vie.
Quand le doute s’installe, se rappeler quel est le vrai besoin, la source.
Vous voulez en douter. Très bien. Vous voulez en douter combien de temps ?
J’aime cette phrase. Elle agit pour moi comme un recadrage.
Le doute est nécessaire. Il permet de questionner ses décisions, de les valider. Il est aussi un vecteur de remise en question.
Le doute à une certaine dose, c’est aussi un élément qui nous immobilise. Qui nous maintient à l’arrêt s’il perdure trop longtemps.
Ajouter de la vie dans ses doutes, du mouvement, se donner un temps pour décider et passer à l’action aide à faire avancer notre vie, à repartir… bref à être mobile en somme !
Le changement est inconfortable.
Il peut être stressant et insécurisant.
Et ça le sera toujours en partie.
Penser au pire n’aide pas.
Penser à l’expérience. Vivre, c’est expérimenter. C’est réussir et c’est échouer, donc apprendre pour mieux réussir à l’avenir.
Ce changement, ce n’est pas juste un risque, c’est une chance.
Celle d’être en vie et de traverser l’inconfort pour voir ce qui se trouve de l’autre côté et que je ne connais pas encore.
Je viens de remettre mes jeux de clés à mon charmant acheteur et je n’ai aucune idée comment je vais aimer cette décision au quotidien… mais comme dirait Milton Erickson « je suis curieuse de le découvrir » !
Ça résonne pour toi ?
Fais-m’en part !