J’aimerai bien te parler d’une chose, que je vis aujourd’hui.
Je rentre d’une formation intensive, de 7 jours, qui a chamboulé pas mal de choses dans ma perception du monde, dans ma perception de ma pratique et dans ma manière de gérer mes outils. À ce point, je ne suis pas encore certaine de tout ce que je vais en faire.
C’est un 7 jours qui a recadré énormément d’éléments par rapport à la culture, à la façon de penser et à la manière de changer.
J’en rentre en sachant que de nombreux éléments ont bougé en moi. C’est positif. C’est très positif.
C’est comme d’intégrer une nouvelle équipe à un groupe déjà établi.
Au départ, chacun se regarde sans trop rien dire, sans trop se rapprocher. L’équilibre est maintenu par la distance et l’observation mutuelles. Puis, progressivement, de nouvelles réactions arrivent, exactement comme après une séance d’hypnose. La nouvelle équipe apporte de nouvelles façons de faire, à la grande surprise des personnes qui étaient là avant.
Exactement comme dans une entreprise quand des départements apprennent à travailler ensemble.
Visiblement, ces nouvelles approches, ça surprend un peu les gens autour et c’est plutôt bien.
À cette étape de mon cheminement intérieur, je me sens très très bien.
Et puis, depuis 2 jours, ça ne va plus.
Je sens en moi de grandes montées émotionnelles, des tensions. Je n’aime pas ça.
En prenant un peu de recul, je sais ce qui se passe : les nouvelles informations sont en train de se confronter à celles qui étaient à avant. En moi, le neuf et l’ancien se disputent la place.
C’est-à-dire que les nouveaux comportements que j’ai appris, les nouvelles réactions qui deviennent possibles pour moi grâce à cette formation viennent s’entrechoquer avec mes anciennes manières de faire.
Si on revient au groupe d’humains, c’est un peu comme si, finalement, des conversations sont arrivées entre les différentes personnes en présence. Et parfois, ces échanges sont conflictuels. Chacun cherche à gagner. Tout le monde pense qu’il a raison. C’est très inconfortable.
Mais ça va passer.
Ça va passer.
Être calme dans ces moments-là, c’est essentiel. C’est essentiel parce que c’est une transition. C’est un équilibrage.
Pour moi, ça rend les choses un peu plus confortables de savoir que c’est ça qui se passe.
Peut-être vivez-vous des changements ?
Peut-être sentez-vous qu’à l’intérieur de vous certaines manières de faire sont en conflit avec vos propres valeurs ou certaines de vos façons de faire précédentes qui ne sont peut-être plus ou moins appropriées aujourd’hui.
C’est un excellent moment.
Un moment où c’est important de ressentir ces tensions intérieures, ces moments d’impatience comme les moments de bonheur, même éphémères.
C’est déterminant parce que c’est en train d’écrire vos futures réactions, vos futurs comportements.
Continuez de croire que mieux, c’est possible.
Dans ces moments-là de tensions, c’est exactement là qu’il faut continuer à respirer, à s’aimer et à travailler pour son meilleur.
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